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PRINCIPAUX ENJEUX

D'AMÉNAGEMENT 
À BARROW

La ville de Barrow fait actuellement face à un nombre d'enjeux urbains auxquels elle tente de répondre par son Comprehensive Plan, approuvé en mars 2015, qui prévoit l'orientation du développement futur de la ville dans les années à venir. 

 

[voir les enjeux ci-dessous]  

13 %

15 %

1.

DIVERSIFICATION DE   L'ÉCONOMIE LOCALE 

Victime de la pétro-urbanisation depuis les années 1960, la ville de Barrow dans son organisation a été fortement influencée par la présence d’industries pétrolières, particulièrement par sa localisation en périphérie de la National Petroleum Reserve d’Alaska (NPRA) ; une zone à potentiel élevé d’exploitation pétrolière et gazière. Alors que le pétro-urbanisme fait référence à une urbanisation et à un développement accéléré s’articulant autour d’une économie de l’hydrocarbure, on peut alors se questionner sur la place qu’occupent aujourd’hui les activités traditionnelles et le commerce local à l’échelle de la ville. À l’inverse de plusieurs communautés nordiques, les premiers établissements humains à Barrow datent de plusieurs milliers d’années, fondant une identité culturelle ancestrale, un fort sentiment d’appartenance au territoire et des pratiques traditionnelles qui, aujourd’hui, semblent peu à peu se perdre dans un développement pétrolier de masse. Le Native Village of Barrow souhaite vivement se détacher de cette dépendance économique envers l’industrie pétrolière et celle des instances gouvernementales pour ainsi recentrer les intérêts économiques de la ville envers les besoins des natifs.

 

Barrow souhaite devenir une communauté autosuffisante pour laquelle, savoirs et traditions demeurent au cœur du bagage culturel afin d’assurer la prospérité d’une économie locale forte et créatrice d’opportunités d’emplois pour les résidents.

 

« Our vision for development is to become a tribe that is self-sustaining, rich in culture and tradition that will blend the paths of the old and the new in a way that preserves the Inupiat traditional knowledge and way of life that unites us as one people in the respect, values, and memory of our ancestors. » [Native Village of Barrow, 2011]

North Slope Comprehensive Plan. (1993)[http://www.arlis.org/docs/vol2/point_thomson/1183/1183_North%20Slope%20Borough%20Comprehensive%20Plan.pdf.]

Native Village of Barrow (2011) Comprehensive Economic Development Strategy.

[http://nvb-nsn.gov/doc/NVB_CEDS_2011_For_Public_Comment.pdf.]

United States Department of the Interior , Office of Indian Affairs (1941) Constitution and by-laws of the Native Village of Barrow.

[http://www.loc.gov/law/help/american-indian-consts/PDF/41051357.pdf]

Sources: Community Planning Division, North Slope Borough Department of Planning and Community Services (2015) Soaring to the future : Barrow Comprehensive Plan 2015-2035. [http://www.north-slope.org/assets/images/uploads/Barrow_Comp_Plan_March_2015_FINAL.pdf]

 

2. 

DIVERSITÉ DES ESPACES

PUBLICS ET RÉCRÉATIFS

Barrow est une ville où les natifs sont fortement imprégnés par leur culture locale, leurs savoirs et la pratique d’activités traditionnelles et récréatives qui leur sont propres, telles celles de chasse et de pêche. Les habitants sont attachés à leur territoire en lequel ils trouvent une identité culturelle et qui pour la plupart, y voit une opportunité d’évasion, un divertissement ou encore une pause de la ville. Toutefois, tous les inupiats n'ont pas la chance de pouvoir exercer ces activités considérant que plus de 13% de la population vit sous le seuil de la pauvreté. Les acteurs construisant la ville dans un contexte d’urgence, tentant de panser et de répondre à des demandes criantes en matière logements et d’infrastructures publiques essentielles, font rarement des espaces collectifs récréatifs une priorité. Pour les natifs urbains n’étant pas en mesure de quitter la ville aussi fréquemment qu’ils le souhaiteraient, les possibilités de s’évader, de se divertir ou encore de faire de l’activité physique demeurent ainsi difficiles devant la lacune d’opportunités récréatives qui s’offrent à eux. La réalité est qu’à Barrow, il y a un manque d’infrastructures, mais surtout un désir envers une plus grande variété d’opportunités récréatives répondant aux besoins des résidents, et spécialement ceux des familles et des jeunes.

 

Parmi les installations de loisirs qu’on recense actuellement au sein de Barrow, on compte le centre Piuraagvig, une salle multifonctionnelle pouvant accueillir des rassemblements jusqu’à 700 personnes. Cinq espaces programmatiques interchangeables sont mis à disposition des citoyens pour accueillir des activités d’aérobie, de danse, de flag-football, d’entrainement de poids, de soccer et de basketball. Dans sa nature polyvalente, le centre fait également office de salle communautaire lors de festivités comme les jeux de Noël et la célébration de la baleine. On retrouve également le Roller Rink, un gymnase où il est possible de faire du patin à roulettes ou du soccer et qui agit aussi à titre de salle communautaire pour certaines occasions, l’endroit accueillant chaque année le festival du printemps et la chasse aux œufs de Pâques.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Quatre aires de jeux extérieures sont ponctuées au sein de la ville, dont deux au centre du Old Barrow et deux autres en sa banlieue de Browerville. Le climat arctique de cette ville la plus septentrionale d’Alaska limite la durée d’une occupation confortable de ces espaces extérieurs, lesquelles ne sont fréquentées qu'en été. Un espace de jeux intérieur existe toutefois dans l’école primaire Ipalook, mais ce denier demeure cependant fermé au public et reste exclusif à l’usage des écoliers fréquentant l’établissement. L’école secondaire de Barrow, quant à elle, ouvre à la population ses installations aquatiques à l’extérieur des heures scolaires et durant l’été.

FIG. 2.1 : ESPACES RÉCRÉATIFS INTÉRIEURS

Présents actuellement au sein de la ville de Barrow

 

FIG. 2.2 : ESPACES RÉCRÉATIFS EXTÉRIEURS

Présents actuellement au sein de la ville de Barrow

 

Sources: Community Planning Division, North Slope Borough Department of Planning and Community Services (2015) Soaring to the future : Barrow Comprehensive Plan 2015-2035. [http://www.north-slope.org/assets/images/uploads/Barrow_Comp_Plan_March_2015_FINAL.pdf]

 

LYNCH, Kevin. (1960) The Image of the City. Cambridge: MIT PRESS. 194P

3. 

L'IMPLANTATION DE NOUVEAUX LOGEMENTS

En 1968, la ville de Barrow comptait moins de 100 résidents permanents. Aujourd’hui, la population de la ville est de 5931 habitants. Ayant subi une croissance importante depuis les années 1970 alors que le potentiel pétrolier du sol alaskien venait tout juste d’être mis en lumière, un des enjeux urbains les plus importants pour la ville de Barrow est devenu son incapacité à subvenir aux besoins grandissants de la population en matière de logements, un enjeu récurrent dans un grand nombre de villes nordiques dont une majeure partie de la population a subi un changement soudain, d’un mode de vie nomade à sédentaire.

 

À Barrow, une importante partie de la population vit en dessous du seuil de la pauvreté, soit avec un revenu familial inférieur à 13 000 $US par année. De plus, l’emplacement à l’extrême nord de la ville lui confère une dépendance importante au transport aérien qui assure son approvisionnement en nourriture. Pour cette raison, le coût de la vie à Barrow est excessivement cher (soit 278% plus élevé que la moyenne américaine). À titre informatif, un sac de carottes coûte environ 14,50 $US ; un litre de lait coûte environ 7,00 $US.

 

Il est donc très difficile, voire impossible, pour les jeunes familles de faire l’acquisition d’une propriété résidentielle, mais également pour les gens qui sont déjà propriétaires d’assurer l’entretien et la pérennité de leur propriété. La ville de Barrow fait donc présentement face à un surpeuplement important des logements qui y sont occupés, ainsi qu’à d’importantes défaillances au niveau des sanitaires et des entrées d’eau courante qui n’ont toujours pas été incorporées à certaines résidences. En effet, il y a à ce jour un peu plus d’une centaine de maisons à Barrow qui n’ont pas de système de plomberie ou d’accès à des sanitaires convenables.

 

Ainsi la ville de Barrow se retrouve aujourd’hui avec un manque flagrant d’unités d’habitation à combler, en plus de devoir trouver le moyen de rendre les logements davantage modernisés et économiquement accessibles à la majorité de sa population. Il manque actuellement 268 logements à Barrow, et l’on projette un manque de 1425 logements en 2035 si la tendance démographique se maintient. 

FIG. 3.1 : POPULATION 6379

Répartition démographique prévue à Barrow en 2035 en considérant que l'activité pétrolière cesse. 

 

FIG. 3.2 : POPULATION 7400

Répartition démographique à Barrow en 2035 en considérant que l'activité pétrolière persiste.

Enfants

(12 ans -)

adultes

(18 ans +)

38 %

Retraités

(60 ans +)

30 %

Adolescents

(13 ans +)

17 %

15 %

adultes

(18 ans +)

42 %

30 %

Retraités

(60 ans +)

Enfants

(12 ans -)

Adolescents

(13 ans +)

15 %

13 %

Les figures ci-dessus démontrent les changements importants projetés dans la population de Barrow si l'industrie pétrolière cesse son activité d'ici 2035. Dans une telle situation, la ville nécessiterait l'implantation de 783 nouveaux logements au lieu de 1425 si l'activité pétrolière se poursuit. 

Source: Community Planning Division, North Slope Borough Department of Planning and Community Services (2015) Soaring to the future : Barrow Comprehensive Plan 2015-2035. [http://www.north-slope.org/assets/images/uploads/Barrow_Comp_Plan_March_2015_FINAL.pdf]

 

4. 

ÉROSIONS ET CHANGEMENTS 

CLIMATIQUES IMMINENTS

Les changements climatiques ont su engendrer d'importantes conséquences environnementales sur la ville de Barrow, telles que l’érosion de ses berges, qui ont également su se répercuter sur les activités socioéconomiques et les infrastructures du secteur.

 

Comme plusieurs villes nordiques, la ville de Barrow n’est pas épargnée par les changements climatiques. Non seulement ils affectent l’environnement - la faune, la flore, le territoire – mais également les populations nordiques, comme les eskimots inupiats pratiquant encore beaucoup la chasse et la pêche sur leur territoire.

 

Les changements climatiques ont des impacts sur la mer comme sur la terre. Dans le cas de Barrow, le comportement des glaces arctiques a des répercussions directement sur le mode de vie traditionnel des habitants. En fait, les glaces de rives occupent un rôle de barrière atténuant les effets des vagues et des forts vents sur la rive. Ainsi, l’amincissement et la fonte rapide de ces glaces en raison de l’augmentation des températures ont comme effet de rendre les berges davantage susceptibles aux inondations et à l’érosion lors des tempêtes qui se font aussi de plus en plus fréquentes.

 

L’image ci-dessous présente l’état des glaces en juillet 2006 et en juillet 2007. On peut remarquer l’absence de glaces riveraines en 2007 à la même période de l’année.

 

 

 

 

 

 

 

 

JUILLET 2006

 

JUILLET 2007

 

FIG. 4.1 : ÉTAT COMPARATIF DES GLACES

Daily Mail (2009)

 

De plus, l’érosion le long de la mer n’est pas uniforme. La U.S. Army Corps of Engineers d’Alaska a pu déterminer, à partir d’images satellites de 1948 à 2003, un taux d’érosion moyen de 0,31 mètre par année. Par endroit, on a pu observer une variation de la position de la berge allant jusqu’à une vingtaine de mètres depuis les 60 dernières années. Des évènements météorologiques importants auxquels Barrow est particulièrement susceptible en raison de sa position géographique, tels que la tempête de 1963, accélèrent l’érosion en très peu de temps et causent beaucoup de dégâts.

 

De façon générale, considérant la proximité de Barrow avec la rive, la majeure partie de la ville peut être victime d’inondations, comme il est arrivé en 1963. La route longeant la rive, Stevenson Street, a dû être réparée et reconstruite maintes fois au fil des années, tant à cause de l’érosion que d’inondations, engendrant des couts importants pour la ville. Au cours de la dernière décennie, environ 28 millions $US ont été investis pour remplir la plage de 75 000 mètres cubes de gravier afin de compenser une érosion pouvant aller jusqu’à une vingtaine de mètres. En général, les rues en bordure de la mer sont complètement inondées une fois tous les trois ou quatre ans.

FIG. 4.2 : DÉTÉRIORATION DE LA BERGE DUE À L'ÉROSION 1948-97

L.R. Lestak et al. (2004)

 

L’érosion a des impacts sur le mode de vie eskimo. À cause de celle-ci plusieurs accès aux sites de chasse à l’oie et au canard, de pêche et d’amarrage, sont compromis, voire impossibles, en raison des dommages ou de la destruction des infrastructures permettant de s’y rendre. En plus, ces activités de subsistance se pratiquent surtout en mer, sur la glace. Pour les esquimos inupiats, s'il n'y a pas de glace, il n'y a pas de chasse.

 

Des sites archéologiques importants ont également été engouffrés par la mer. En plus, les changements climatiques transforment la forme et l’état du territoire (ex. la salinité des berges, le pergélisol, les cours d’eau). En fait, de tels changements peuvent avoir des impacts sur le comportement des animaux tels que la baleine ou l’ours polaire. Dans la même optique, l’état du sol et des routes de glaces sont considérablement changés. Pour le chasseur ou le pêcheur, sa connaissance du territoire en est bouleversée. D’autre part la hausse des températures menace également les caves de glaces que les eskimos utilisent pour conserver leur viande.

Sources: U.S. Army Corps of Engineers (2007) Alaska Baselin Erosion Assessment : Erosion Information Paper – Barrow, Alaska. [http://www.poa.usace.army.mil/Portals/34/docs/civilworks

/BEA/Barrow_Final%20Report.pdf.]

ABEL, David (2014) « The Big Unchill ». The Boston Globe. [https://www.bostonglobe.com/metro/2015/07/11/thebigunchill/JNbnstRLER1E

GErgBEO7MO/story.html]

LESTAK, L.R. et al. (2004) Photogrammetric analysis of coastal erosion along the Chukchi Coast at Barrow, Alaska . Arctic Coastal Dynamics, Report of an International Workshop, Berichte zur Polar and Meeresforschung. [http://foehn.colorado.edu/nome/HARC/Publications/acd04_

barrow_erosion.pdf]

LESTAK, L.R. et al. (2004) Coastal erosion along the Chukchi Coast due to an extreme storm event at Barrow, Alaska. Arctic Coastal Dynamics, Report of an International Workshop, Berichte zur Polar and Meeresforschung[http://foehn.colorado.edu/nome/HARC/Publication

s/Sturtevant_5th_ACD_Report.pdf]

ROSEN, Yereth et DeMarban, Alex (2015) High winds cause flooding in Barrow, prompt Shell to pause oil drillong. Alaska Dispatch News. [http://www.adn.com/article/20150827/high-winds-cause-flooding-barrow-prompt-shell-pause-oil-drilling.]

ROSEN, Yereth (2015) North Slope coastal erosion rates among worst in nation, USGS reports. Adn. [http://www.adn.com/article/20150701/north-slope-coastal-erosion-rates-are-among-worst-nation-usgs-reports]

REISS, Bob (2010) Barrow, Alaska : Ground Zero for Climate Change. Smithsonian, Living in the anthropoccene : The Age of Humans.[http://www.smithsonianmag.com/science-nature/barrow-alaska-ground-zero-for-climate-change-7553696/?no-ist=&page=6.]

 

 

5. 

ACCÈS, TRANSPORT 

ET MOBILITÉ

La ville de Barrow tient un rôle important parmi les autres villes du North Slope Borough. Malgré son importance économique et politique, elle demeure isolée du reste de l’Alaska : aucune route terrestre construite ne permet de s’y rendre à ce jour. Ce statut de remote city a des conséquences sur la vie des habitants, telles que le cout élevé de la nourriture, de la construction et du logement. Cette problématique est partagée au sein de plusieurs villes et villages nordiques. La seule façon de se rendre à Barrow est d’emprunter l’avion ou le bateau en saison estivale lorsque l’état des glaces le permet. Même s’il est possible de se rendre à Barrow en bateau, aucun port n’est construit actuellement. Il est à noter que l’idée d’un port a brièvement été soulevée dans le Barrow Comprehensive Plan 2015-2035, en raison de l’emplacement stratégique de la ville (en bordure de la mer Chukchi, de Beaufort et de l’Océan Arctique) et de toutes les opportunités touristiques et économiques qu’il pourrait représenter. Toutefois, une telle idée entre en conflit avec les pratiques culturelles traditionnelles très importantes à Barrow et demande des fonds importants.

 

Le premier aéroport de Barrow a été construit en 1964 dans un contexte d’exploitation pétrolière, et est devenu un des plus importants aéroports du North Slope Borough. En fait, depuis sa création et encore même aujourd’hui, le Wiley Post/Will Rogers Memorial Airport permet de supporter directement les recherches et les explorations d’hydrocarbures dans la région. La Royal Dutch Shell l’utilise surtout pour déplacer sa main d’œuvre aux plateformes pétrolières voisines. Hormis pour l’industrie du pétrole, l’aéroport est maintenant en grande demande de la part des habitants. Avec les prévisions d’une hausse de la population d’ici 2035, le rôle de l’aéroport n’en sera que plus important pour les déplacements régionaux.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Une autre façon de se mouvoir entre les villes est d’emprunter les routes de neige et de glace qui sillonnent le territoire. Toutefois, ces routes ne peuvent supporter qu’un type limité de véhicules selon leur charge et leur taille, et seulement lorsque le climat et l’état du territoire le permettent.

 

Dans le cas des routes de neiges, ce sont surtout les motoneigistes qui les empruntent. En général, elles se créent d’elles-mêmes avec le passage des véhicules. En fait, elles sont essentiellement utilisées par les natifs pour parcourir le territoire dans un contexte d’activités traditionnelles et de subsistance. En fait, la communauté du North Slope Borough exprime un désir d’installation d’abris et d’une signalisation le long des chemins de neige afin de hausser la sécurité de ses routes, surtout pour les personnes ayant à parcourir de longs chemins entre deux villes ou villages.

 

Les routes de glaces, coûteuses sur les plans économiques et en ressources naturelles, sont construites et entretenues dans un premier but précis : servir les activités industrielles d’exploitation du gaz et du pétrole ainsi que des mines voisines. Approximativement, une route de glace coûte environ 100 000 $US et 1 à 1,5 million de gallons d’eau par 1,6 kilomètre. Actuellement, elles permettent de connecter les villes voisines des Barrow, Wainwright, Point Lay et Point Hope. Depuis 2006, ces routes ont permis de se rendre à DeadHorse, une ville pétrolière voisine servant la même compagnie. Malheureusement, les chemins de glace commencent à fondre de plus en plus rapidement, en conséquence aux changements climatiques. Selon l'Alaska State Department of Energy, les routes de glaces étaient praticables 200 jours en 1970, alors qu’en 2002 elle l’étaient pendant 103 jours, ce qui représente une perte de trois jours par année. Cette fonte aura des répercussions sur l’industrie pétrolière.

 

Actuellement, on ne retrouve ni boulevard ni autoroute à Barrow, et aucune voie n’est asphaltée à cause du pergélisol. De façon générale, se rendre au travail prend en majorité 5 à 9 minutes, et c’est le matin entre 8 et 9 heures qu’il y a le plus d’habitants qui se rendent à leurs milieux de travail. Dans cette optique, on peut relever quatre voies principales à Barrow desservant la ville: Stevenson Street, Eben Hopson street, Laura Madison Street et Ahkovak Street.

 

Parmi ces quatre routes principales, Ahkovak Street est la plus congestionnée puisqu’elle est la seule voie d’accès à l’entrée de l’aéroport. Compte tenu de l’importance de l’aéroport, de la forte dépendance à l’automobile ou au taxi à Barrow due à l’absence de système de transport en commun, à l’étalement de la ville et aux aménagements non adaptés aux transports actifs (ex. absence de trottoirs), la congestion automobile est assez forte devant l’aéroport. En fait, de façon générale, les travailleurs - ce qui concerne presque la totalité de la population de Barrow - ont davantage tendance à utiliser la voiture pour se rendre au travail (environ 30%), en comparaison avec la minorité qui s’y rend en marchant (environ 16%).

 

Par ailleurs, le long des artères principales de Barrow, on retrouve quelques- bâtiments spécialisés, comme des établissements d’enseignement ou des restaurants.

FIG. 5.1 : L'ISOLEMENT DE LA VILLE

Situation en 2015 avec l'aéroport  Wiley Post/Will Rogers Memorial Airport

FIG. 5.2 : DÉPLACEMENTS INTERNES DANS LA VILLE

Situation en 2015 avec l'aéroport  Wiley Post/Will Rogers Memorial Airport

Sources: Native Village of Barrow (2011) Comprehensive Economic Development Strategy. [http://nvb-nsn.gov/doc/NVB_CEDS_2011_For_Public_Comment.pdf.]

United States Department of the Interior , Office of Indian Affairs (1941) Constitution and by-laws of the Native Village of Barrow. [http://www.loc.gov/law/help/american-indian-consts/PDF/41051357.pdf.]

 

 

Community Planning Division, North Slope Borough Department of Planning and Community Services (2015) Soaring to the future : Barrow Comprehensive Plan 2015-2035. [http://www.north-slope.org/assets/images/uploads/Barrow_Comp_Plan_March_2015_FINAL.pdf]

 

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